Film > Guerre de 14-18

Les anciens se souviennent

Ce film a été réalisé à l'occasion de l'exposition commémorative sur la guerre de 14-18, organisée à la médiathèque de Grandris en novembre 2014.


Il est constitué de témoignages d'ainés du village ou des environs, interviewés par Nadia Gorbatko et Frédéric Magnan, avec les voix de Laurence Barthélémy, Héloïse Leveau et Ismaël Billy. Montage Thierry Bibos.

Photo : Jean-Yves Cospain.
Photo : Jean-Yves Cospain.

La couture en toile de fond

A l’origine du nom de Grandris, on trouve « Le Ris » : le plus « grand » des ruisseaux traversant la commune. L’orthographe ancienne était alors Grand Ris, mais aussi Grand Rys et Grand Riz. A partir du début du XIXe siècle, deux activités industrielles se développent de manière importante dans le village : le tissage et la teinturerie. La confection leur succédera, au début du XXe siècle. Jusque dans les années 50, ce secteur n’emploie pas moins de 300 Grandrisiens et - surtout - Grandrisiennes, soit à domicile, soit en atelier.

 

 

Quelques lieux particuliers liés à l’histoire du village méritent se s’y attarder : l’ancienne prison, derrière sa porte de fer sous le mur de l’église ; la Mairie, d’abord école religieuse au début du XXe siècle, puis lieu d’hébergement de prisonniers allemands, après la dernière guerre (ces derniers seront d’ailleurs employés à la construction de la place des platanes…) ; l’école publique, beau bâtiment de pierre construit en 1890 ; la Chapelle du Calvaire érigée en 1872 par des rescapés grandrisiens de la guerre de 1870 ; l'hôpital.

 

Informations issues du site de Grandris, www.grandris.org, du livre de l’Abbé Comby, « Histoire de Grandris » (éditions Jypsi) et celui de Henri Durillon, « Chronique de Grandris » (éditeur H. Durillon). Photos anciennes confiées par Robert Dulac.

Une femme de choeur

Photo : Jean-Yves Cospain.
Photo : Jean-Yves Cospain.

Un premier hôpital ouvre ses portes rue Grange Bourdon, en 1882, suite à un legs de Claudine Favrichon, épouse Abranches, à la commune, dix ans plus tôt. Née à Gondras, en 1812, cette femme exceptionnelle est placée comme bonne, à Lyon, et se voit offrir des cours de chant par ses employeurs. Devenue une cantatrice célèbre, elle lègue à Grandris des terrains et une maison, à charge pour la commune d'y installer un hospice. Le bâtiment compte d’abord deux lits, puis huit. Mais il se révèle vite exigu et même insalubre.        


> Lire un article sur Claudine Favrichon.

Un projet de transfert est alors étudié sur les terrains attenants. Trop cher... Mais en 1904, la loi sur les congrégations incite les religieuses grandrisiennes à quitter le village. Leur couvent est acquis par la commune. Après de longues recherches de fonds (subventions, loteries....), l’Hôpital peut enfin quitter la rue Grange Bourdon pour son emplacement actuel, en hauteur, face à la nouvelle aire de jeux.

Photo : Jean-Yves Cospain.
Photo : Jean-Yves Cospain.

Devenu intercommunal, il compte aujourd'hui une centaine de lits. Et il s’agrandit encore… Un programme de construction et de réhabilitation est aujourd'hui en cours, sur une surface de quelque 13 000 m2. Ces travaux permettront la mise à disposition de quinze lits de Soins de Suite et de Soins Palliatifs, 113 lits d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EPHAD), douze lits en Unité Sécurisée pour l'accueil des Personnes présentant des troubles de type Alzheimer, cinq places d'Accueil de Jour et deux places d'Accueil de Nuit, trente places de Services de Soins Infirmiers à Domicile.

Durée prévisionnelle des travaux : 29 mois pour deux livraisons prévues, en deux tranches, en 2013 et en 2014. A noter, deux caractéristiques importantes pour ces bâtiments : leur Haute Qualité Environnementale (HQE), avec intégration du label BBC Effinergie (très basse consommation d'énergie), et leur Haute Qualité d’Usage (HQU).